Les solutions bois et de géothermie étant plus difficile à faire installer en milieu urbain pour des questions de place disponible, nous vous décrivons ci-dessous la marche à suivre pour les projets solaires.
Estimation de son potentiel solaire et état de sa toiture
La première étape pour le développement d’un projet solaire est de regarder quel est le potentiel solaire de sa toiture. Pour être pertinent, un projet solaire doit avoir un accès au soleil optimal. Cela dépend de l’orientation de votre toiture, et des ombres qui l’atteignent. Une orientation la plus au sud sera visée, même si une double exposition est-ouest peut être intéressante pour les installations en autoconsommation. Pour connaître votre potentiel solaire, vous pouvez consulter le cadastre solaire réalisé par GPSO ou la carte de la Région Ile-de-France.
Il faut également s’assurer que sa toiture a la capacité d’accueillir la pose de panneaux solaires. Cela va dépendre de la typologie de toiture du bâtiment (toit deux pans ou quatre pans, toit à la mansart, toiture terrasse, etc.). Toutes les toitures ne peuvent pas recevoir des panneaux.
Etude de faisabilité
Ensuite, une analyse approfondie du projet est essentielle, via une étude de faisabilité. Il s’agit d’évaluer de manière précise le potentiel de production électrique ou thermique, l’orientation et l’inclinaison possibles des panneaux, et le type de pose envisageable sur sa toiture.
Le modèle économique
En solaire thermique, l’objectif sera de choisir une surface de panneaux proportionnelle à votre ballon d’eau chaude et au taux de couverture visée. A titre d’exemple, une famille de 4 personnes aura besoin de 2 à 4m² de panneaux pour un ballon de 200L avec un taux de couverture de 70%.
En photovoltaïque, vous devrez faire le choix entre de la revente totale et de l’autoconsommation :
| Revente totale | Autoconsommation |
Principe de dimensionnement |
Prévoir la surface la plus importante pour bénéficier des économies d’échelle et revendre un maximum à un tarif fixe pendant 20 ans. |
Chercher une bonne adéquation entre périodes et quantité de production et de consommation. |
Avantages |
Retour sur investissement facile à calculer. Bonne visibilité de long terme. Permet d’utiliser le maximum de surface disponible en toiture. |
Le prix du kWh autoconsommé, donc non facturé, est souvent plus élevé que le tarif de rachat en revente totale. Le regard porté sur sa consommation d’électricité permet d’engager des actions de sobriété. |
Inconvénients |
Les tarifs de rachat sont de plus en plus faibles. |
Utilisation non optimale de la toiture. Le surplus est revendu à un tarif moins intéressant qu’en revente totale. |
Conformité réglementaire
L’installation de panneaux solaires doit répondre à certaines normes et réglementations. Comme pour tout projets de travaux ayant un impact visuel, vous devrez déposer une autorisation préalable de travaux auprès de votre service urbanisme (même pour les panneaux de type plug and play à installer soi-même).
Celui-ci vérifiera la recevabilité de votre projet au regard du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Afin d’augmenter les chances que celui-ci soit accepté, voici les recommandations portées par les Architectes des Bâtiments de France :
- Regrouper les panneaux sur une seule zone plutôt que de les éparpiller
- Les orienter tous dans le même sens
- Privilégier la médiane basse pour que les panneaux soient le moins visible possible
- Si votre toiture est de couleur claire, privilégiez des panneaux de couleur plutôt que ceux bleu foncés/noirs
La question se posera d’installer des panneaux encastrés dans la toiture ou en surimposition. Nous vous recommandons une solution en surimposition pour des questions de coûts, de risque d’infiltration et de surchauffe du matériel. Sachez qu’il existe un décret pour les panneaux photovoltaïques en autoconsommation qui autorise de fait la surimposition.
Un guide a été rédigé par l’ALEC et GPSO pour vous aider à respecter au mieux les règles patrimoniales et architecturales. Celui-ci comprend :
- La demande au Consuel d’une attestation de conformité de l’installation électrique : obligatoire et nécessaire pour finaliser votre raccordement, elle atteste la conformité et la sécurité de votre installation
- La demande de raccordement au réseau de distribution (Enedis), ou la déclaration du projet au réseau (même si le projet est en autoconsommation et pas raccordé) ;
- La signature du contrat de revente avec EDF OA en cas de revente de la production (revente partielle ou totale).
Financement et subventions
Explorez les options de financement et les subventions disponibles pour réduire les coûts initiaux et améliorer la rentabilité du projet. A cet effet, Grand Paris Seine Ouest propose une subvention pour l’étude et la réalisation de travaux.
Installation par un artisan qualifié
Après avoir eu toutes les autorisations nécessaires, avoir choisi le bon matériel, et trouvé les financements nécessaires, vous pouvez procéder à l’installation. Pour que celle-ci soit conforme et bien faite, vous pouvez faire appel à un artisan qualifié. Vous pouvez notamment choisir un artisan qualifié RGE, qui est requis pour l’obtention de nombreuses aides financières.
Pour en savoir plus sur la qualification des entreprises :
Maintenance régulière
Un entretien régulier des panneaux solaires est nécessaire pour garantir leur performance optimale. Cela inclut le nettoyage des panneaux, et la vérification des connexions électriques.
Pour répondre à toutes vos questions sur des projets photovoltaïques, le site photovoltaique.info/fr est un centre de ressources très complet.
Pour toute question relative à un projet solaire, bénéficiez de conseils neutres, gratuits et indépendants en contactant les conseillers France Rénov’ de l’ALEC GPSO Energie sur seineouest.fr/renov, ou par téléphone au 0 800 10 10 21.