Les solutions bois et de géothermie étant plus difficile à faire installer en milieu urbain pour des questions de place disponible, nous vous décrivons ci-dessous la marche à suivre pour les projets solaires.
Etat de la toiture
La première chose à vérifier est de savoir si votre toiture est apte à recevoir des panneaux :
- Est-ce que l’étanchéité est bonne ou bien prévoyez-vous de changer vos tuiles ?
- La charpente pourra-t-elle supporter le poids supplémentaire des panneaux ?
- Si vous prévoyez d’isoler la toiture, est-il possible de coordonner les travaux ?
Si vous avez répondu oui à toutes ces questions, vous pouvez passer à l’étape suivante.
Ensoleillement
Pour être pertinent, un projet solaire doit avoir un accès au soleil optimal. Cela dépend de l’orientation de votre toiture et des ombres qui l’atteignent. Une orientation la plus au sud sera visée même si une double exposition est-ouest peut être intéressante pour les installations en autoconsommation. Pour connaître votre potentiel solaire, vous pouvez consulter le cadastre solaire réalisé par GPSO.
Zones de protection
Comme pour tout projets de travaux ayant un impact visuel, vous devrez déposer une autorisation préalable de travaux auprès de votre service urbanisme. Celui-ci va vérifier la recevabilité de votre projet au regard du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Afin d’augmenter vos chances d’acceptation, voici les recommandations portées par les Architectes des Bâtiments de France :
- Regrouper les panneaux sur une seule zone plutôt que de les éparpiller
- Les orienter tous dans le même sens
- Privilégier la médiane basse pour que les panneaux soient le moins visible possible
- Si votre toiture est de couleur claire, privilégiez des panneaux de couleur plutôt que ceux bleu foncés/noirs
La question se posera d’installer des panneaux encastrés dans la toiture ou en surimposition. Nous vous recommandons une solution en surimposition pour des questions de coûts, de risque d’infiltration et de surchauffe du matériel. Sachez qu’il existe un décret pour les panneaux photovoltaïques en autoconsommation qui autorise de fait la surimposition.
Le modèle économique
En solaire thermique, l’objectif sera de choisir une surface de panneaux proportionnelle à votre ballon d’eau chaude et au taux de couverture visée. A titre d’exemple, une famille de 4 personnes aura besoin de 2 à 4m² de panneaux pour un ballon de 200L avec un taux de couverture de 70%.
En photovoltaïque, vous devrez faire le choix entre de la revente totale et de l’autoconsommation :
| Revente totale | Autoconsommation |
Principe de dimensionnement |
Prévoir la surface la plus importante pour bénéficier des économies d’échelle et revendre un maximum à un tarif fixe pendant 20 ans. |
Chercher une bonne adéquation entre périodes et quantité de production et de consommation. |
Avantages |
Retour sur investissement facile à calculer. Bonne visibilité de long terme. Permet d’utiliser le maximum de surface disponible en toiture. |
Le prix du kWh autoconsommé, donc non facturé, est souvent plus élevé que le tarif de rachat en revente totale. Le regard porté sur sa consommation d’électricité permet d’engager des actions de sobriété. |
Inconvénients |
Les tarifs de rachat sont de plus en plus faibles. |
Utilisation non optimale de la toiture. Le surplus est revendu à un tarif moins intéressant qu’en revente totale. |
Pour toute question concernant votre potentiel solaire, bénéficiez de conseils neutres, gratuits et indépendants en contactant les conseillers France Rénov’ de l’ALEC GPSO Energie sur seineouest.fr/renov, ou par téléphone au 0 800 10 10 21.